Les produits que nous admirons le plus n’ont pas été conçus pour attirer l’attention. Ils ont été conçus pour fonctionner — et c’est ainsi qu’ils sont devenus beaux.
Les radios de Dieter Rams, les chaises en contreplaqué moulé de Charles et Ray Eames, les systèmes modulaires de George Nelson : tous sont nés de la même question fondamentale :
À quoi cela doit-il servir ?
La réponse a guidé chaque décision de design. Pour nous, ces créateurs ne sont pas simplement des références historiques. Ce sont des mentors. Leur travail nous rappelle que le meilleur design commence par poser les bonnes questions — et reste concentré sur la résolution de besoins réels.
Cette manière de penser continue d’influencer notre approche dans la conception de chaque pièce que nous réalisons. Car au fond, le vêtement technique relève du même principe. C’est du design fonctionnel : un choix réfléchi de matériaux, de coupes et d’assemblages — pensé pour accompagner nos mouvements, nos vies, notre travail.
Et quand c’est bien fait, le résultat semble évident. Rien de superflu. Rien qui manque.
Voici quelques-uns des penseurs qui ont façonné cette approche — et dont les idées continuent de nourrir la nôtre.
Naoto Fukasawa
Beaucoup des designers que nous admirons ont marqué le paysage du design du milieu du siècle — mais Naoto Fukasawa prolonge cette pensée et l’ancre dans le présent.
Designer japonais contemporain, il poursuit cette même philosophie — avec encore plus de retenue. Il parle de design « sans y penser » : des objets si intuitifs qu’ils s’effacent presque dans l’usage. Son lecteur CD pour Muji, fixé au mur et activé par une simple cordelette, est devenu emblématique — non pas parce qu’il en faisait trop, mais justement parce qu’il était discret, évident, essentiel.
« Les meilleurs designs sont ceux qui se fondent dans la vie quotidienne. »
C’est un principe auquel nous revenons sans cesse chez Foehn. Notre objectif n’est pas que nos vêtements attirent l’attention — mais qu’ils fonctionnent, naturellement. Une poche exactement là où votre main se pose. Une ceinture qui suit vos mouvements. Une chemise qui régule la température sans jamais donner l’impression d’être technique.
Quand le design de performance sait s’effacer, il devient plus puissant.
Il fait simplement ce qu’il doit faire. Discrètement, avec assurance — comme s’il avait toujours été là.
Sori Yanagi
Au Japon, à la même époque où Rams perfectionnait l’électronique en Allemagne, Sori Yanagi abordait le design sous un autre angle — influencé à la fois par les traditions artisanales et par les idéaux modernistes.
Son tabouret Butterfly, avec sa silhouette élégante en contreplaqué courbé, est aujourd’hui une icône du design. Mais, comme pour beaucoup des meilleures créations de cette époque, ce n’était pas l’objectif. Il s’agissait simplement de trouver la solution la plus juste à un problème connu : concevoir un siège à la fois solide, léger et beau dans sa simplicité.
Les ustensiles de cuisine en acier inoxydable de Yanagi — bouilloires, passoires, louches — sont toujours fabriqués aujourd’hui, toujours appréciés pour la simplicité avec laquelle ils tiennent en main et s’intègrent dans le quotidien. Sa philosophie était limpide :
« La vraie beauté ne se fabrique pas ; elle naît naturellement. »
Cette idée — que la beauté vient de l’usage, et non de l’apparence — est au cœur de notre approche du design chez Foehn. Car ce sont les détails qui comptent, surtout quand ils fonctionnent si bien qu’ils semblent aller de soi.
Le meilleur design ne cherche pas à se faire remarquer. Il s’efface pour mieux accompagner le rythme de votre vie.
Sam Hecht & Kim Colin
Cette même conviction se retrouve dans le travail de Sam Hecht et Kim Colin, du studio londonien Industrial Facility — dont les créations pour Muji, Herman Miller ou Wästberg s’intègrent avec une telle évidence qu’elles semblent presque disparaître.
Leur système de bureau Formwork en est un parfait exemple : des plateaux, organiseurs et rangements qui structurent l’espace avec discrétion, sans jamais sembler rigides. Pas de surdesign, pas de friction entre l’objet et sa fonction. Ces créations existent pour servir, pas pour impressionner.
« Notre objectif est de concevoir des objets qui se comprennent facilement — parce qu’ils ont été pensés avec autant de soin. »

Système de bureau Formwork pour Herman Miller, 2013.
Chez Foehn, nous partageons cette même responsabilité. La simplicité n’est pas l’absence de réflexion — c’est le fruit d’une attention sincère. Chaque couture, chaque placement de panneau, chaque choix de tissu est pensé en partant de la même question : Que doit accomplir cette pièce ? Comment doit-elle se ressentir ?
Le bon design reste humble. Il soutient, il s’adapte, il dure.
Design qui dure
Les designers que nous admirons ne couraient pas après les tendances. Ils cherchaient à créer des objets qui durent — par leur qualité, leur performance, leur justesse. Chez Foehn, nous poursuivons la même idée.
Notre approche est simple :
Bien concevoir. Concevoir pour durer. Laisser la fonction guider la forme.